Couverture GSM de l'Île d'Oléron - été 2003

Séquence nostalgie !

Voici, telle quelle, l'étude réalisée par mes soins en 2002 / 2003.

Note liminaire

Ce travail (amateur) apparaîtra bien entendu obsolète aujourd'hui, les réseaux mobiles n'étant depuis longtemps plus axés sur les soucis de gestion de la capacité en 2G (bibandisation 1800, saut de fréquences...). Toutefois, la qualité de la couverture mobile est toujours cruciale de nos jours et à ce titre, la stratégie de déploiement sur une zone bien délimitée comme cette grande île présente encore un intérêt, au moins historique.

Dernière précision, nous disposons actuellement d'informations, sites internet, applications de cartographie dédiées aux relais de téléphonie mobile, outils gsm... qui n'existaient tout simplement pas à l'époque de ce travail. Il y a une dizaine d'années, il fallait réellement partir à l'aventure avec un "gps" généralement doté d'un fond de carte symbolique, d'un mobile "traficoté" ou "spécial ingénieurs télécom", d'un peu de connaissances et de beaucoup de temps, pour produire un résultat qui restait somme toute limité...

(Compteur de visites au moment du transfert sur cette page PluXml (8/2018) : env. 40.000 depuis 2003)

Couverture GSM de l'Île d'Oléron - été 2003

Dans ce compte rendu, vous trouverez décrites les stratégies de déploiement des 3 opérateurs GSM par rapport à la géographie particulière de l’île, la méthodologie utilisée pour inventorier les relais, la description de chacun d’eux (identifiant CI de chaque cellule, photos, type de matériel utilisé sur la partie radio) et également les cartes de positionnement de ces relais pour chaque réseau.

Présentation de l'île

L’île d’Oléron, située en Charente Maritime, est la seconde île française après la Corse. D’une superficie de 17.400 hectares, elle possède une longueur de 30 km environ, et une largeur variable : elle est en moyenne de 5 km, pointes nord et sud exceptées, sauf pour le tiers central qui possède une largeur moyenne de 8 km (10,8 au maximum au niveau de Boyardville, située en face du fameux fort Boyard – à prononcer " bouaiard " bien sûr, pas comme sur France 2 ;-]). Le relief est très plat, et la couverture est donc (paradoxalement) délicate : un site GSM situé au centre de l’île aura généralement du mal à passer dans les villages situés sur la côte et a fortiori sur les plages en contrebas… Présence de parties boisées importantes au nord de Boyardville, dans le centre autour de Dolus et dans la partie sud. Selon les renseignements que j’ai pu obtenir, la population sédentaire s’élève à 16.500 habitants, alors qu’elle peut atteindre les 200.000 en été…

Stratégie de couverture GSM adoptée par les 3 opérateurs

Comme vous pourrez le constater en consultant les cartes d’implantation par opérateur (en fin de compte-rendu), la plupart des sites GSM sont majoritairement et judicieusement situés le long de la D 734, route principale de l’île, qui la traverse du nord au sud à peu près à la moitié de sa largeur et concentre la plupart de la population, le gros des migrations estivales (et importants bouchons associés). Le renflement de Boyardville (au nord-est) constitue à cet égard une exception. Il est situé au delà d’une large " lande " quasi-désertique mais excentré par rapport à cette D 734 et donc par rapport aux relais des opérateurs, Orange mis à part pour l’instant. Hormis ce cas particulier, disons que ce choix de la D734 est logique du point de vue de la population à desservir, des facilités d’accès aux sites mais également (coup de chance) du fait que cette route légèrement excentrée est en général à 3 km de la côte sauvage (ouest) seulement (ce qui permet de couvrir correctement les plages ou au moins le haut des dunes) alors que le handicap de la distance supérieure (3,5 – 4km, secteur Boyardville excepté) par rapport au littoral côté La Rochelle est compensé par le fait que les plages de ce côté disposent également de la couverture continentale (pour illustrer cette partie et décrire le phénomène de handover entre le continent et l’île, voir le développement spécifique en fin de compte rendu, après l’inventaire des sites GSM).

Pour synthétiser, en incluant les sites situés sur le continent à Marennes, entrée du pont donc point de passage obligé (j’ai retenu un site par opérateur, le plus proche du pont), lesquels interviennent plus ou moins dans le bas de l’île, les sites sont espacés en moyenne de la façon suivante :

  • tous les 5 km environ pour Bouygues (BoT), ce qui se révélait jusque là insuffisant en raison de la faible portée des fréquences 1800 MHz utilisées. Mais tout comme sur le plan national, c’est l’opérateur qui a clairement fait le plus d’efforts entre 2002 et 2003, et le déploiement massif de 900MHz (canaux rétrocédés par Orange et SFR, nouveaux canaux e-GSM) sur toutes les localités excepté pour les positions " extrêmes " au nord ou au sud de l’île, contribue largement à la très nette amélioration de sa couverture. Pas de couverture dédiée sur Boyardville, ce qui constitue désormais une des rares faiblesses de l’opérateur, bien que le déploiement de 900Mhz ait, comme partout ailleurs, nettement amélioré la situation. Notons également l’absence de site sur Dolus, qui pourra se révéler, comme à Boyardville, pénalisante à l’intérieur de certains bâtiments.
  • tous les 5 km environ pour SFR, qui possède une couverture très acceptable (sauf exceptions), et par contre une capacité de communications certainement limite (bibande uniquement dans le centre de l’île, moins de sites qu’Orange malgré un important nombre d’abonnés, relativement peu de TRX par secteur), comme à son habitude. Néanmoins, la mise en évidence de cette probable sous-capacité nécessiterait la mise en œuvre de moyens hors de ma portée (choix d’heures de fort trafic, multiplication des appels, comptabilisation des appels en échec ou des canaux demi-débit, etc) et ne sera pas traitée pour l’instant. La bibandisation des sites n’a pas progressé entre 2002 et 2003 et aucune nouvelle ouverture de relais n’est à signaler. Pas de couverture dédiée sur Boyardville, même si le site Web de l’opérateur permet d’espérer une amélioration à moyen terme.
  • tous les 3 km environ pour Orange (OF) (relais excentré de Boyardville excepté), ce qui lui donne une couverture sans défaut et la plus grande capacité potentielle de communications du fait de la bibandisation systématique (avec au minimum 3 TRX par cellule 1800, la capacité en 900 étant difficilement évaluable du fait du saut de fréquences synthétisé). Du point de vue roaming, nul doute que cet opérateur se taille la part du lion, en raison des capacités impressionnantes qu’il propose mais également en raison d’un nombre de sites supérieur et des faiblesses de ses concurrents dans certaines zones (certains villages côtiers, mobile dans un sac ou pas très sensible, indoor). L’excellente couverture de cet opérateur n’a a priori pas évolué entre 2002 et 2003.

Petit retour en arrière...

 Il y a quelques années (je viens régulièrement depuis plus de 20 ans…), avant le déploiement de Bouygues en national, SFR disposait d’un seul site central sur St-Pierre d’Oléron, qui avait du mal à passer au nord et sur certaines côtes bien que très puissant (situation visible sur les cartes de couverture de l’époque, avec un beau cercle d’une douzaine de km de rayon centré sur St-Pierre avec la couleur la plus foncée ;-]), alors qu’Itineris (devenu Orange France) a rapidement déployé, en plus du centre, des relais au nord (St Denis) et au sud, puis intercalaires et également sur les côtés (cf. leur carte, en fin de compte rendu). SFR a ensuite densifié mais dans une moindre mesure. BoT est arrivé plus tardivement et a en général " squatté " les sites préexistants (surtout en binôme avec SFR) et déployé du 1800 MHz dans un premier temps puisque n’ayant accès qu’à cette gamme de fréquences, puis plus récemment du 900MHz afin d’accroître sa couverture. C’est le seul à avoir déployé des sites " camouflés " (voir photos des sites de St Pierre ou Le Château), probablement en raison des difficultés rencontrées avec les riverains (ceux qui pensent qu’une " antenne-relais " qui est reçue à –40dBm à proximité immédiate (soit 1/10000e de milli-watt) est susceptible de présenter un danger, et continuent à fumer ou omettre d’attacher leurs gosses à l’arrière de leurs voitures…)

En 2002, en 6 jours de présence seulement, prioritairement consacrés au farniente, je m’étais surtout attaché à recenser les sites GSM de façon exhaustive, à leur positionnement précis au GPS (on doit tourner à 50m près au pire, car il n’était pas toujours facile d’accéder au pied des BTS mais j’ai ajusté à la main si nécessaire). J’avais quadrillé toutes les zones de l’île susceptibles de recevoir des BTS sauf le secteur sud et le village du Château, ce dernier ne m’ayant pas semblé (à tort, mais la faible propagation du 1800MHz avait fait son office) bénéficier d’une couverture dédiée par aucun des opérateurs. J’avais également cherché à transcrire (sauf secteur mal orienté par rapport à moi sur certains sites ou manque de temps) les BCCH utilisés mais également les identifications CI des cellules.. La plupart du temps, j’avais également pris les clichés numériques d’un maximum de sites.

En 2003, j’ai cherché à compléter mon recensement, en visitant au sud les secteurs de St Trojan et du Château. Les BCCH (n° de canaux utilisés) étant susceptibles de variations dans le temps lors des replanifications des fréquences, j’ai décidé de retenir uniquement le CI (Cell Identifier), présentant l’avantage de l’unicité dans chaque réseau national, de l’invariabilité dans le temps et d’un accès aisé pour tout amateur doté d’un mobile " à traces ". J’ai néanmoins précisé la bande de fréquences utilisée afin de faciliter les repérages.

Sans que cette étude prétende le moins du monde être représentative de la couverture GSM française in extenso, et encore moins exempte de défauts, j’ai la faiblesse de croire que ces quelques informations permettent néanmoins de bien rendre compte des stratégies, compromis et moyens techniques adoptés par les 3 opérateurs pour la couverture d’une zone particulièrement " délimitée " géographiquement. En général, il est en effet difficile de dénombrer / comparer les sites des opérateurs sur une zone car on ne sait jamais quelle limite fixer, notamment en périphérie d’une région, d’une ville ou d’un quartier.

Ce compte rendu servira également, le cas échéant, à prévoir dans de bonnes conditions la situation de la couverture locale, réseau par réseau, pour un utilisateur de GSM qui aurait décidé d’y passer quelques jours … ou plus longtemps !

L’usage du GPS aura été précieux, voire crucial, à la fois pour placer précisément les sites sur la carte (vu l’absence de relief, et le faible nombre de châteaux d’eau) et pour éviter les bouchons au retour des virées "netmonitoring" ; il était particulièrement plaisant de naviguer entre les axes secondaires en longeant la D 734 impraticable, en voyant se redessiner en temps réel sa propre position et les contours de l’île, ainsi que l’ensemble des BTS déjà repérées, informations corroborées par un rapide coup d’œil au matériel. Celui-ci était composé d’un R320s TEMS flanqué de sa SIM prépayée spéciale roaming " SwissCom EasyRoam ", laquelle permettait de sauter d’un réseau à l’autre en quelques secondes et en seulement 6 appuis de touches sur le mobile, sans démontage et sans – presque – quitter la route de l’œil bien entendu ;-)

Inventaire des sites radio GSM sur l'île d'Oléron

Voici donc, du nord au sud, en descendant bien horizontalement sur la carte et non dans la longueur de l’île (se reporter aux cartes si nécessaire), la présentation de chaque site GSM, des n° CI de chaque cellule (les CI inconnus - en cas d’impossibilité pour moi de faire le tour du site - sont signalés par " ? ") et le cas échéant des marques / type des aériens (antennes) utilisés par les opérateurs.

1. St-Denis : site multi-opérateurs OF bibande / SFR 900 / BoT 1800 

Ce site réalise la couverture du nord de l’île, jusqu’au fameux Phare de Chassiron.

  • OF : 900MHz 7960 / 7968 / 7971 – 1800MHz 34735 / 34731 / 34730 (en bas, Mat Jaybeam bibande)
  • SFR : 900MHz 1749 / 11749 / 16831 (au milieu, Kathrein Eurocell A 900 MHz)
  • BoT : 1800MHz 26423 / 26424 / 26425 (en haut, Comsat slimline)

 2. La Brée les Bains : site OF bibande

Grâce à ce site, le premier opérateur national propose une couverture de qualité et une capacité confortable (4 TRX par secteur 1800MHz soit environ 28 communications simultanées uniquement sur cette bande de fréquences, probablement la même capacité en 900MHz !) sur le secteur touristique de La Brée. Les clients des 2 autres opérateurs se tourneront vers les relais de St Denis ou de Chéray en 900MHz, suivant leur position dans le village, parfois dans des conditions limites (en indoor) étant donné l’enchevêtrement de petites maisons et de ruelles étroites dans cette station balnéaire.

  •  900MHz 3942 / 3944 / 3943 – 1800MHz 26807 / 26806 / 26805 (Dapa bibande)

 3. Chéray : site multi-opérateurs OF bibande / SFR 900 / BoT bibande 

La version 2002 de mon compte rendu avait suscité quelques remous sur le forum de discussion fr.reseaux.telecoms.mobiles. J’avais indiqué (de bonne foi) que le site était en cours d’activation (et n’en avais – logiquement – pas tenu compte sur la carte de l’opérateur), alors qu’il était apparemment en panne (pendant les 6 jours de mon séjour !). Cette année, j’ai donc le plaisir de confirmer à tous les supporters de Bouygues (dont je fais désormais partie) que le site est bel et bien actif ! Petite particularité pour la partie 900MHz du site, les secteurs sud-ouest et sud-ouest sont en GSM-P (canaux 900MHz " historiques ", sans jeu de mot) alors que le secteur nord est en e-GSM (les fameuses nouvelles fréquences 900MHz dont Bouygues a obtenu l’attribution à la mi-2002 sur toute la France). Je pense que cette particularité est destinée à minimiser les risques de brouillages avec les sites GSM-P de l’opérateur sur le continent ou sur l’île de Ré voisine. Secteurs 1800MHz d’Orange en panne cette année au moment de mon relevé (chacun son tour !).

  • OF : 900MHz 10990 / 10992 / 10991 – 1800MHz / 34719 / 34715 / 34717 (au milieu, Dapa bibande crosspolar)
  • SFR : 900MHz / 11792 / 1792 / 21792 (en bas, ADC 900 crosspolar ?)
  • BoT : 900MHz 26951 / 26952 / 26953 – 1800MHz 25637 / 25638 / 25639 (en haut, Allgon crosspolar en 900 et Comsat crosspolar en 1800)

 4. Boyardville : site OF bibande (pas de photo – matériel et pylône identiques au site de La Brée)

Grâce à ce site, Orange est en mesure de proposer une bonne couverture locale alors que ses 2 concurrents sont susceptibles de présenter des faiblesses en indoor. En effet, sur la place du marché, devant les principaux commerces et à l’intérieur de ma voiture, les champs reçus sont les suivants : OF –73dBm et –77dBm respectivement en 900 et 1800Mhz pour la BTS locale (-90dBm en l’absence de ce relais, en provenance de Chéray) ; SFR –85dBm en provenance de La Gaconnière ; Bouygues –82dBm en 900 en provenance de La Gaconnière (même emplacement que SFR), -88dBm en provenance du nouveau site 900 de St Pierre, première cellule 1800 reçue à seulement –93dBm (St Pierre).

  • 900MHz / 3845 / 3846 / 3843 – 1800MHz / 29073 / 29072 / 29074 (Dapa bibande)

 5. St Gilles : site OF bibande

  • 900MHz / 45032 / 49418 / 15800 – 1800MHz 24191 / 19707 / 24188 (Dapa Harmony Dualband modèle 48/58 210 à deux entrées)

6. St-Pierre 1 : site BoT 900MHz (site libellé sur la carte BOT – STP2)

Ce site est important à plus d’un titre pour le 3e opérateur national. C’est tout d’abord son 10.000e site en métropole. Concernant plus précisément la couverture de l’île d’Oléron, c’est un site 900MHz " pur " (son site " voisin " 1800 est à 1km 500) et à ce titre, il n’est pas " handicapé " par le paramétrage actuellement appliqué aux sites bibandes de l’opérateur (défavorisation systématique de 30dB qui fait que la couche 900MHz n’est jamais sélectionnée – ni affichée en nombre de barrettes plus important – en veille par les mobiles, elle n’est présente qu’à titre de réserve de couverture et de capacité). Ce site est très avantageux pour l’opérateur : il porte très loin alentour, propose le meilleur champ dans la ville (Orange est excentré d’1km et SFR de 1,5) et permet d’améliorer sensiblement la couverture de la partie centrale de l’île et en direction de Boyardville. Enfin, c’est un site camouflé, ma foi très habilement (moins toutefois que Le Château).

  • 900MHz : 27665 / 27666 / 27667 (aériens camouflés derrières les abat-sons, visibles sur 2 côtés, probablement Comsat 900 crosspolar)

 7. St-Pierre 2 : site OF bibande 

  • 900MHz : 33968 / 33963 / 33970 – 1800MHz 33965 / 33964 / 33967 (Dapa bibande pol V en diversité verticale sur chaque secteur ?)

 8. St-Pierre 3 : site SFR bibande / BoT 1800 (site BOT – STP ou SFR – STP)

C’est le seul site bibande pour SFR sur toute l’île. Cette situation est pour le moins étonnante si l’on considère qu’Orange a bibandisé l’intégralité de ses sites pour accroître ses capacités de communication (avec davantage de sites que SFR) et que la bibandisation de Bouygues (si elle est avant tout destinée à " faire de la couverture " grâce au 900, elle ne s’en traduit pas moins par un apport de capacités supplémentaires) est largement avancée (St Denis, Le Château et St Trojan exceptés). Peut-être que SFR recourt-il ici également, comme dans certaines zones denses, au Half Rate, qui permet de faire passer 2 communications sur un seul canal, au prix d’une nette dégradation de la qualité de la conversation ?

  • SFR : 900MHz 11706 / 1706 / 10135 – 1800MHz 38513 / 38139 / 38200 (Eurocell A crosspolar en 900 et Celwave crosspolar en 1800 (un par secteur) pour SFR sur le mât (1 / secteur)
  • BoT : 1800MHz 26412 / 26413 / 26063 (2 Comsat slimline par secteur sur la superstructure du château d'eau)

 9. La Cotinière : site OF bibande (pas de photo – matériel et pylône identiques au site St Gilles)

  •  900MHz 59212 / 49253 / ? – 1800MHz / 33167 / 33168 / ? (Dapa bibande ?)

 10. Dolus 1 : site SFR 900 (pas de photo, désolé et CI incomplets)

  • 900MHz / 21742 / 16571

 11. Dolus 2 : site OF bibande

  •  900MHz : 10993 / 10994 / ? – 1800MHz / 33320 / 33147 / ? (Comsat bibande ?)

 12. Gaconnière 1 : site OF bibande 

  • 900MHz / 26486 / 26485 / 26487 – 1800MHz / 34200 / 34201 / 34203 (Dapa bibande)

 13. Gaconnière 2 : site SFR 900 / BoT bibande 

Pour Bouygues, ce site bibandisé entre 2002 et 2003 présente la même particularité que celui de Chéray : 2 secteurs 900MHz sont en GSM-P, le 3e secteur dirigé vers St Trojan étant en e-GSM. Là aussi, l’apport du 900MHz est salutaire pour la couverture de la route principale ou des villages situés entre le relais et St Trojan (Grand Village par exemple).

  • SFR : 900MHz 11742 / 1742 / ? (en dessous, Kathrein Eurocell pol. V avec deux panneaux RX en diversité sur les côtés et un panneau TX au centre par secteur)
  • BoT : 900MHz : 28591 / 28592 / 29219 1800MHz / 25635 / 25634 / 25636 (surélevés, Allgon crosspolar en 900, Comsat crosspolar en 1800)

 14. Le Château : site BoT 1800MHz 

Bouygues nous propose, tout comme à St Pierre, un beau site camouflé. Cette fois, il est impossible de deviner la présence des aériens, mais selon les réalisations déjà effectuées en France dans des zones " sensibles " par nos opérateurs, il est possible de penser que les antennes sont situées derrière les colonnes centrales (les plus " propres "), de couleur plus claire car en matériau résine permettant de laisser passer les ondes. A moins qu’ils ne se trouvent derrière les abat-sons comme à St Pierre…

  • 1800MHz : 26417 / 26418 / 26419

 15. St-Trojan : site OF bibande / SFR 900 / BoT 1800 

  • OF 900Mhz : 10996 / 10997 / 10998 1800MHz 34364 / 34365 / 34367 (au milieu, Dapa bibande)
  • SFR 900MHz : 1791 / 11791 / 15522 (en bas, Kathrein Eurocell A)
  • BoT 1800MHz : 26420 / 26421 / 26422 (en haut, Comsat voyager 1800 crosspolar)

 J’ajoute les sites continentaux les plus proches de l’île (à proximité du pont), qui participent à la couverture de l’île, toujours du nord vers le sud :

 16. Marennes 1 : site BoT tri-sectorisé (pylône)

  • 1800MHz 26653 / 26655 / ?

17. Marennes 2 : site SFR tri-sectorisé (château d’eau)

  •  900MHz / 1708 / 11708 / 21708

18.Marennes 3 : site OF tri-sectorisé (pylône)

  • 900MHz / 13687 / 13685 – 1800MHz / 33945 / 33949

En définitive, les forces en présence sur l’île elle-même sont actuellement les suivantes :

  • 7 sites tri-sectorisés pour BoT, dont 3 bibandes ou 900 pur, en 1800 saut de fréquences étendu des canaux 778 à 786 et 842 à 885, en 900 pas de saut de fréquences, LAC 286.

  • 6 sites tri-sectorisés pour SFR, couverture 900 uniquement sauf St Pierre en bibande, saut de fréquences en bande de base, LAC 3912.

  • 10 sites tri-sectorisés pour Orange, couverture bibande 900/1800 à 100%, en 900 saut de fréquences étendu de 22 à 50, en 1800 saut de fréquences en bande de base, LAC 9477.

Petite illustration de la couverture mixte des côtes

Comme je le disais en introduction, les côtes tournées vers le continent et en particulier les plages (les ondes GSM se propagent très bien sur la mer) bénéficient, suivant les moments et les lieux, d’une couverture mixte (BTS de l’île et BTS continentales ou de l’île de Ré voisine).

Pour agrémenter mes randonnées à marée basse, je me suis amusé à réaliser la manipulation suivante :

  • Afin de réduire le nombre de cellules exploitables (et accessoirement de mettre en évidence la " réserve de capacités de communications " que constitue la couche 900MHz de Bouygues, en plus de l’amélioration de la couverture), j’ai commencé par bloquer mon mobile TEMS en " 900 only ". De cette façon, il se comporte vis-à-vis du réseau comme un mobile ne recevant que les canaux 900 (GSM-P ou e-GSM), et ne se verra attribuer aucun canal de trafic en 1800MHz,
  • Ensuite, j’ai tout simplement lancé des communications successives, en notant précieusement les identifiants des BTS avec lesquelles le mobile était connecté, ainsi que le paramètre TA (Time Advance, fournissant la distance par rapport à la BTS en multiples de 554m).
  • Plusieurs fois, la communication a fait apparaître la séquence suivante :
    • 1ère BTS CI 28936 et TA de 46 soit un peu plus de 25 km ce qui correspond à un relais sur le nord de l’île de Ré ou voisin de La Rochelle (je me situais à La Brée),
    • le réseau bascula ensuite le mobile sur une 2e BTS CI 48067 avec un TA de 32 soit quasiment 18km ce qui correspond cette fois au sud de Ré ou au continent sur un site très proche du pont de Ré,
    • enfin, au bout de moins de 30 secondes de communication, le réseau finit par trouver une meilleure cellule et bascula (procédure de handover) le mobile sur une 3e BTS CI 26953 avec un TA de 8 (Chéray en 900MHz).
  • Certaines fois, la communication a continué à être " balancée " alternativement sur des sites locaux ou distants, incluant le nouveau site 900 de St Pierre, sans aucune coupure, dans une sorte de ping-pong géant.

Notes :

Pour des précisions sur certains termes techniques GSM utilisés dans ce compte-rendu, j’invite le lecteur à explorer les adresses suivantes :

http://huralu.pagesperso-orange.fr/monitoring/

http://fln.juliendelmas.com/

Je remercie particulièrement mes collègues amateurs de netmonitoring pour l’émulation et l’enrichissement reçus à leur contact, et plus particulièrement Olivier Boudot, notamment pour son apport déterminant en matière de discrimination des marques et modèles d’aériens utilisés sur les sites pris en photo, en plus de l’indispensable relecture…

Christophe.

Écrire un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec une *

Quelle est le troisième caractère du mot d87l5 ? :